L'Atelier de Joël Robuchon, l'expérience ultime!

Sep 7, 2017

L'Atelier de Joël Robuchon Montréal (Photo ©Debeur2017)

Incontournable! Impossible de ne pas y aller et même d'y résister. Il faut absolument s'offrir une soirée dans cet antre de la gastronomie qu'est L'Atelier de Joël Robuchon à Montréal.

Par Thierry Debeur et Huguette Béraud

Photos et vidéo ©Debeur2017

Joël Robuchon, ce grand chef français de renommée internationale, le plus étoilé au monde, a posé ses pénates à Montréal, dans l'écrin naturel désigné qu'est le Casino de Montréal, sur l'Île Notre-Dame. Le lieu, l’ambiance, le professionnalisme, le talent au plus haut niveau de la gastronomie font que Montréal peut s’enorgueillir d’un restaurant 5 étoiles «plus», une première au Québec.

Dès l'arrivée à l'Atelier de Joël Robuchon, on reçoit le choc d'un décor luxueux, pas ostentatoire, convivial, qui prépare à l'aventure gastronomique haut de gamme qui va suivre. L’harmonie en noir et rouge, les lumières, les objets choisis, l’ambiance feutrée, mais vivante, prédisposent à l’émerveillement. On arrive dans un autre monde, un lieu spécial. Au centre d'un environnement chic et élégant, quelques tables laquées sombres style japonais, mais tout de suite le regard est attiré par les rangées de sièges hauts, entourant une vaste cuisine ouverte. Là, sous la direction du chef Éric Gonzalez, un ballet de cuisiniers, pâtissiers et de serveurs évolue selon une chorégraphie minutieuse où chacun connaît son chemin, les pas qu'il a à faire sans se bousculer. Éric Gonzalez est un chef précis, calme, pondéré et naturellement créatif. C’est tout un plaisir de le voir travailler avec une précision ciselée à la façon Robuchon. Son équipe est taillée dans le même moule. L'aboutissement, c'est la somptueuse assiette qui arrivera en douceur et avec délicatesse jusqu'à votre place avec le verre de vin parfaitement adapté.

Chaque assiette est montée comme une œuvre d'art. À l'aide d'une pince à épiler et de baguettes asiatiques, les cuisiniers construisent méthodiquement le mets en une véritable sculpture mangeable. Car, comme je le déclare: l'œil en veut aussi sa part. Souvent, des petites feuilles d’or sont semées sur les aliments et donner un reflet scintillant à la composition.

Tout est pensé, étudié, afin de faire de la soirée un événement gastronomique au souvenir inoubliable. Cette précision, presque chirurgicale, va jusqu'à la corbeille des merveilleux pains faits sur place par le pâtissier Benjamin Oddo qui a suivi une formation complémentaire auprès d'un maître boulanger imposé par le chef Robuchon, qui s'est rendu jusqu'à Montréal pour ce faire. Trop de détails et de raffinement? Non! Car c'est dans les détails que l'on reconnaît l'excellence.

L'objectif de cette aventure n'est pas de s'empiffrer avec des copains bruyants à la terrasse d'un bistro. Quoique cela m'est résolument très agréable et répond impérativement à des envies occasionnelles. Là non! C'est autre chose. Différent! On vient chercher ici un aboutissement du plaisir. Un Nirvana de sensations gustatives et visuelles. C'est géant!

Le soir de notre passage, Jean-Pierre Curtat, le chef des chefs du Casino de Montréal et aussi directeur de l'Atelier de Joël Robuchon, allait de client en client leur raconter avec passion, comme à son habitude, l'expérience Robuchon. Plus qu'une expérience, c'est une philosophie que j'ai faite mienne très rapidement, je l'avoue. J'ai encore les yeux et le palais vibrants d'une sorte de plénitude du parcours sans faute que nous avons fait ce soir-là. Une sorte de satisfaction extrême des sens, qui frôle l'accoutumance, une drogue quoi!

Si vous pensez que je navigue dans un délire de plaisir incontrôlable et stimulant, allez y faire un tour et donnez-moi des nouvelles!

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