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Une soirée au Dîner en blanc

Aug 17, 2012

 

 

Par Thierry Debeur et Huguette Béraud

Photos Debeur

 

Une immense marée humaine de 4 200 personnes, toutes habillées de blanc, agitaient des baguettes de feux scintillants dans des cris de joies. Dix minutes plus tard, plus de 2 000 ballons blanc étaient lâchés et montaient dans les airs formant en quelques secondes une image de voie lactée. Un spectacle féérique au milieu d’une soirée exceptionnelle, pas de pluie mais une douce chaleur d’été.

 

Tout avait commencé par la recommandation de Denis Paquin, vice-président de la Société des chefs, cuisiniers et pâtissiers du Québec. Oui, parce que pour pouvoir participer à ce Dîner en blanc, il fallait être parrainé, ensuite s’inscrire ce qui n’est pas évident car le site de cet événement est un peu compliqué. Mais, nous n’étions pas au bout de nos peines, en fait la course au blanc ne faisait que commencer. D’une part, nous devions être habillés en blanc des pieds à la tête et d’autre part, il fallait apporter sa table aux mesures imposées, ses chaises (il faut être deux convives minimum), sa nappe, ses ustensiles, sa décoration de table, son panier à nourriture, sa boisson et tout doit être blanc. Allez trouver une table blanche. Même un pantalon blanc fut introuvable. Bien sûr les magasins avaient dû être dévalisés depuis longtemps. On nous dit que de nombreuses personnes commencent à se préparer plusieurs semaines à l’avance. En tout cas, avec peine et misère, nous avons, à l’aide de pinceaux, teinture et bricolage, réussi à nous équiper. Mais le désir de tout lâcher nous a pris à plusieurs reprises.

 

Et l'aventure commença

 

À part Yves Delage, notre chef de groupe, muet comme une carpe, personne ne savait le lieu du rendez-vous avant de quitter le point de rassemblement. Certains y allaient en bus, comme nous (un véritable convoi de bus, il y en avait même de Québec), et d’autres à pied, par le métro.

 

Il fallait nous voir avec tout notre attirail, nos petits chariots surchargés des tables et des chaises de notre groupe, nos paniers à la main, une vraie troupe d’itinérants, si ce n’était nos habits blancs qui faisaient la différence. Et puis ce fut le choc : l’escalier. Nous étions arrivés sur le côté Est de la Place des arts, et il a fallu trimballer tout le stock en grimpant un escalier d’une longueur qui n’en finissait plus, soufflant et suant, pour arriver enfin sur le site fabuleux de l’esplanade de la Place des arts.

 

Et, ce n’était pas fini. Où fallait-il installer nos tables? Aucune indication, si ce n’était un vague plan que l’on nous avait remis en montant dans le bus. Quelques petites indications à la craie blanche sur le sol auraient été les bienvenues. Mais non! En tous les cas, on s’est bien débrouillé. Le cerveau collectif de notre groupe, à quelques exceptions près, a réussi à repérer notre position et nous avons pu commencer la mise en place de notre festin, comme tous les autres groupes d’ailleurs. Il fallait voir l’ingéniosité de certains et la beauté des accessoires, bougies sur chandeliers, vaisselle moderne luxueuse, plumes d’autruche, strass et objets décoratifs élégants. Quel beau coup d’œil! Quelle féérie!

 

Puis, le repas a commencé. Nous avions préparé un repas collectif où chacun apportait une partie du menu ainsi que ses propres boissons. Étant avec un groupe de chefs cuisiniers et pâtissiers (chanceux me direz-vous? Ben oui!), nous avions des croustilles de fruits de mer, de la trempette de guacamole, un foie gras exceptionnel de la chef Josée Perreault, des crevettes cocktail, deux salades composées, des verrines de saumon, des rillettes, des brochettes de saumon (BBQ de table), de la poitrine de dindon rôti, un beau plateau de fromage, une crème brûlée (sur place!). Du vin blanc, du vin rouge, du champagne et de l’eau fraîche.

 

Après le repas et l’émouvant lâché de ballons, l’intensité de la musique augmenta de façon si substantielle que toute conversation devint inutile, et ne nous laissa d’autre option que de danser avec la faune blanche où la beauté des femmes rivalisaient avec l’élégance des hommes, jeunes et moins jeunes. 4 200 personnes, incroyable, quelle ambiance et quelle liberté d’expression!

 

Reviendrons-nous l’an prochain? Peut-être…

 

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4 200 personnes, toutes habillées de blanc, agitaient des baguettes de feux scintillants dans des cris de joies


Posté par : debeur
 
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