Le chef Jean Soulard quitte le Château Frontenac à Québec. Mission accomplie!

Jan 30, 2013

Chef Jean Soulard (au centre derrière les fines herbes vertes) au milieu d'une partie de sa brigade

Par Thierry Debeur

Je viens d’apprendre la nouvelle du futur départ du chef Jean Soulard de l’hôtel Château Frontenac de Québec. Il était si associé à l’image de cette institution, dont il a redressé l’image gastronomique, que cela ne nous paraît pas vraisemblable. Et pourtant, le 31 mars prochain, le chef Soulard remettra son tablier. J’ai relu deux fois le titre du communiqué pour m’en convaincre. Il me semble que l’entrevue que j’avais faite avec lui dans ses cuisines, il y a de nombreuses années, c’était hier. À la fois si proche et si loin.

Quels sont ses projets dans les prochains mois. Le connaissant, il est certain qu'il ne laissera pas inactif ses talents de chef et de communicateur. Un restaurant? Un service traiteur? Une école de cuisine? Une chronique? Ou peut-être tout cela à la fois?

«Un service traiteur? Certainement pas! Un restaurant? Peut-être pas!», répond le chef Soulard lors d'une entrevue téléphonique. «Ou alors avec une salle de 10 places, moi en cuisine et au mieux, il y aura un plongeur pour m'aider.»

«Quitter le Château Frontenac était une décision très difficile, continue le chef Soulard. J'étais à la croisée des chemins. Le départ d'un être cher l'été dernier m'a donné à réfléchir et à relativiser beaucoup de choses. À 60 ans, on se pose des questions sur ce qui nous reste de notre avenir. Quoi faire à notre rythme, c'est à dire pouvoir faire des choses qui nous tiennent à coeur, mais à un rtyhme qui nous permet de les réaliser en profondeur et avec plaisir. L'humanitaire, par exemple, me tente beaucoup car nous recevons tant dans la vie que l'on se doit, quelque part, de rendre un peu de ce que l'on a reçu. L'agriculture urbaine m'inspire également. Vous avez parlé de la radio, de la télé, de chronique dans des magazines, de cours de cuisine, toutes ces choses que j'ai pratiqué pendant de longues années et, vous avez mis le doigt dessus, c'est un peu tout cela à la fois qui me tente. Je me donne jusqu'à l'été prochain pour prendre une décision.