Les produits fins du Saguenay-Lac-Saint-Jean au marché Jean-Talon
Dans le cadre du volet gastronomique du Festival Montréal en lumière, un groupe de producteurs de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont venus au marché Jean-Talon présenter et faire goûter leurs produits.
Par Huguette Béraud et Thierry Debeur
Nous y avons été samedi 23 février et avons succombé au charme de la gentillesse des gens du Saguenay. Ils sont naturels et d’une grande gentillesse. Ce que nous avons tout d'abord apprécié, contrairement à la Fête des fromages d'ici du Centre Desjardins, c'est que les producteurs étaient presque tous là, cela qui nous donnait l'opportunité d’obtenir de bonnes informations.
Fromagerie Lehmann
Par exemple, Mme Lehmann de la Fromagerie Lehmann, qui fabrique les excellents fromages Valbert (6 mois d’affinage), Kénogami et Pikauba, nous a confirmé que l'appellation obligatoire «fait de lait non pasteurisé» pour le lait thermisé n'était pas correcte, puisque thermisé c'est effectivement de la pasteurisation. Elle pense que l'on devrait conserver la mention «thermisé», quitte à expliquer au consommateur de quoi il s'agit. La fromagerie produit des fromages fermiers au lait cru provenant de leur troupeau de vaches brunes de montagne, qui sont élevées librement dans les pâturages. Cela leur permet d’avoir des fromages d’hiver et des fromages d’été. Son Valbert était réellement excellent, nous n’avons pas eu le plaisir d’en acheter, car les producteurs n’étaient pas autorisés à vendre leur produit. Pour les acheter, il fallait aller à… Adieu l’achat spontané!
Nous avons aussi découvert
La Normandinoise
À la fois une ferme et une fromagerie où l’on fait tout : le fourrage, l’élevage des vaches Holstein pur sang, la traite, le lait, le fromage. Nous avons goûté entre autres deux fromages très bien faits, le Péribonka, une pâte molle à croûte lavée et le Maria Chapdeleine, une pâte molle à croûte fleurie, crémeuse et veloutée, un délice. Ils produisent aussi du cheddar. Il s’agit de fromages fermiers faits de lait de vache pasteurisé. Hélène Cadieux est très fière de son troupeau.
À l’Orée des Champs
Offre une gamme de charcuteries faites avec la viande de leurs agneaux nourris exclusivement de grains et de fourrage de la campagne boréale: terrine à la canneberge, pâté de foie et chorizo.
Boucherie et Charcuterie Perron
Un stand généreux où les échantillons piqués sur un bâtonnet achevaient de cuire. Saucisses tomates basilic, bacon cheddar, aux bleuets et jardinière aux légumes, en fait ils en ont 26 sortes, délicieuses et enrobées de boyau naturel au lieu de cet horrible plastique commercial. Fondée en 1927, cette maison produit aussi du bacon, du jambon fumé, des cretons et autres viandes à l’ancienne, dont une verrine de jambon fumé Perron au tzatziki. Un véritable délice dans un sandwich ou autres. Les porcs transformés proviennent de la Coopérative Nutridor.
www.boucheriecharcuterie-perron.ca
Au p’tit grèbe
Cette entreprise cueille, vend frais en saison (elle dure deux à trois mois) et secs plus tard, plusieurs variétés de champignons : morilles, chanterelles communes, champignons crabe à la senteur de fruit de mer, le matsutake très prisé dans la cuisine asiatique et des feuilles de thé du Labrador. Ils travaillent avec une coopérative forestière et sont certifiés biologiques par Québec vrai.
www.champignonsaupetitgrebe.com
D’Origina
Les racines, les feuilles, les fleurs de la forêt boréale que nos cuisiniers du Québec commencent à utiliser dans leurs cuisines. Une expérience culinaire enrichissante. Ceux qui ont des régimes sans sel y trouveront une grande satisfaction. Se sont des épices naturelles, authentiques, nouvelles pour nous. Une richesse de dame la terre.
Épicéa
Une communauté religieuse de femme, qui encadrent des gens qui ont des maladies mentales en les faisant travailler. Elles font le commerce de cinq vinaigrettes et d’une gelée piment à la marguerite des champs pour subventionner leur centre. Leurs vinaigrettes allient les saveurs de la forêt boréale (épinette blanche, sapin baumier, pin sylvestre à de l’érable, des petits fruits nordiques ou des légumes du jardin). Ceux qui sont rétablis sont capables de réintégrer le marché du travail ou d’aider les nouveaux arrivants. Les produits sont fins, agréables avec une touche distincte pour rehausser les viandes, les poissons, les pâtes, etc.
La Cannebergerie
Il s'agit d'une jeune entreprise qui travaille à la main les canneberges nordiques. Celles-ci sont plus sucrées, plus rouges et ont une plus forte teneur en oxydant. Les gelées et les sauces donnent du caractère aux fromages et aux charcuteries.
Les délices du Lac-Saint-Jean
Un couple sympathique de retraités qui prennent un grand plaisir à produire de merveilleuses pâtes de fruits de bleuets naturelles, du beurre de bleuets, des sirops, des confitures et des tartinades. Ils privilégient la tartinade à la confiture, car elle est moins sucrée et le goût du bleuet y est plus fort. Fabriqués sans agents de conservation, ni arômes artificiels, leurs produits sont réellement délicieux. Le bleuet sauvage nordique est plus petit, plus savoureux, ses arômes sont plus concentrés.
La mouchetée
Le fils et la mère travaillent ensemble à commercialiser la truite fumée sur braise selon une ancienne technique. L’entreprise propose la truite fumée à l’ancienne, conservée dans l’huile ou en velouté nature, aux olives ou aux câpres. Subtilité et douceur, léger goût du fumage, celui-ci dure 3 à 4 jours. François Gaudet fait aussi des tests pour faire du fumet de truite à partir des carcasses.
Moulin A Coutu
À notre grande déconvenue, il ne présentait que des farines moulues sur meule de pierre, nous pensions déguster du bon pain.
Nutinor
Produits laitiers. Nous avons aimé leur lait bio 3,8 %, fin, savoureux, maternel, le goût unique du Saguenay. Biologique, pasteurisé, certifié, il a en plus une traçabilité. On peut connaître la ferme dont il provient, s’informer des dates de traite, de cueillette à la ferme, celle de l’embouteillage en allant à www.laitnutrinor.com. Il est vendu à Montréal dans six points de vente.
Stationnement souterrain
Au stationnement souterrain du marché Jean-Talon, vous devrez acquitter vos frais en espèce seulement, à l'exclusion de toute autre forme de paiement.
- «Vous devriez mettre un avertissement à l'entrée du stationnement», dis-je au préposé
- «C'est écrit sur votre billet lorsque vous entrez», répondit-il
Excepté que c’est trop tard, lorsqu’on reçoit le billet de la borne, nous sommes déjà entrés dans le stationnement. Il faut donc reculer en dérangeant tout le monde, laisser la voiture dans un coin et aller chercher de l'argent dans une billetterie. Et si l'on n'a pas de carte de guichet, que fait-on? On se croirait revenu vingt ans en arrière. Inadmissible dans le stationnement d'un marché public important. D
