Grands sommeliers Grands chefs et dame-jeanne
La nouvelle salle dame-jeanne
Les belles soirées au Vignoble de l’Orpailleur
Par Huguette Béraud
Photo de droite: Samuel Josquin, Benoit Lajeunesse et Charles-Hendi De Coussergues
Au Vignoble l’Orpailleur, nous avons assisté au lancement des soirées Grands sommeliers Grands chefs, dans la nouvelle salle dame-jeanne digne de la reine Jeanne qui a inspiré son nom. Cette salle vitrée sur trois côtés, aux tables drapées de noir, s’avance tel un navire de lumière sur le vignoble, dont le vert infini symbolise la mer.
Le principe va à l’encontre des habitudes, durant trois soirées gastronomiques de novembre, un sommelier choisit le chef avec lequel il va travailler suivant une thématique autour des vins de l'Orpailleur.
- le 2: La mer et les vins, par le sommelier Benoit Lajeunesse et le chef Samuel Josquin;
- le 9: Les voyages et le vin, par la sommelière Hélène Dion et le chef Richard Marquis;
- le 16: La musique et le vin, par le sommelier Jacques Orhon et le chef Seb l'artisan
Ce soir-là, suivant le premier thème La mer et le vin, le duo infernal sommelier-chef fonctionnait à merveille. La faconde de Lajeunesse se mariait avec humour à la présence tout en nuances de Josquin. Nous avons goûté et dégusté trois entrées copieuses accompagnées de 3 à 4 verres des produits du Vignoble de l’Orpailleur en compagnie de Charles-Henri de Coussergues, directeur général et vigneron propriétaire, de son équipe et de nombreux journalistes.
1er service, déclinaison sur les blancs
- L'Orpailleur blanc, frais, agréable, belle acidité, agrumes, sève de vrille de vigne, qui fait penser à la mer, composé à 45% de seyval blanc et 55% de vidal, accompagnait une Bisque de homard, pétoncles poêlés, pieuvre confite et maïs. Si les flaveurs perçues au nez se complétaient bien, elles ne suivaient pas en bouche. Il aurait fallu un rien, me semble t-il, comme déstructurer le mets en servant certains fruits de mer à part. Mais cela n’enlevait rien aux qualités du vin, ni de la bisque.
2e service
- La cuvée Natashquan de l'Orpailleur, boisé, fruits très mûrs, agrumes, abricot, orange confite, gras en bouche, fait de 80% de seyval blanc et 20% de vidal, soutenait un Gravlax de saumon à l'hibiscus, relish de pomme grenade au piment chipotle et son croquant de taro. Bien! Mariage réussi. Belle recherche dans les accords, car le mets était assez complexe. Les deux se complétaient sur le fumé et coulaient en douceur.
3e service
- Le vin de glace de l'Orpailleur fait à 100% de raisin vidal, à la note sucrée de miel, de coing, d’abricot, de poire bien mûre, de mangue et de pêche jaune. Ce vin liquoreux était accompagné d'un Tataki de boeuf aux épices shichimi (algues Nori, piment fort, sauce ponzu), émulsion de sésame et suprême d'agrumes, complété par quelques raisins de vidal. Ce mariage inhabituel était osé, voire suicidaire, mais non le feu des épices s’adoucissait avec le sucré du vin de glace, renforcé par la présence des quelques grains de vidal fraichement cueillis, et la viande jouait gentiment avec le tout.
En apothéose, alors que nous bénissions les dieux qui nous avaient fourni une si belle expérience... j’exagère, car nous devions notre plaisir à ceux qui avaient travaillés en parfaite symbiose pour nous l’offrir, un feu d’artifice tiré du vignoble en contrebas nous comblait de son bruit de tonnerre et de ses fleurs de couleurs trouant la nuit.
Le dessert ? Le dessert «pour emporter» était un Pain perdu à la Marquise de l'Orpailleur (vin fortifié qui a macéré dans les agrumes), pistaches et noisettes, accompagné d'un caramel salé. L’instant magique était terminé, car il nous fallait travailler pour vous rapporter l’expérience et vous recommander de venir apprécier par vous-même le charme des lieux.
Dame-jeanne est une salle polyvalente, elle peut servir pour des rencontres professionnelles et festives, des réunions corporatives, des congrès, des mariages et autres événements. Nous vous en parlerons plus tard…
http://orpailleur.ca/wp-content/uploads/2013/10/soireesGSGC-InvitationParticuliers.pdf D
