Le temps des sucres à La Maison amérindienne au Mont-Saint-Hilaire
(Photo La Maison amérindienne)
Un moment de bonheur, de découverte et de culture.
Par Thierry Debeur et Huguette Béraud
Photos et entrevue: Debeur
Tout avait commencé par une belle journée ensoleillée dans un boisé du Mont-Saint-Hilaire. La Maison amérindienne abritait ce jour-là une très belle exposition intitulée Reliques et passages, de l'artiste amérindienne Atikamekw Eruoma Awashish* orignaire d’Obedjiwan. Une fusion très colorée (rouge, noir et doré) entre des reliques animales, la religion catholique et la spiritualité autochtone. Impressionnant! Vaut le déplacement à elle seule.
Entrevue avec l'artiste amérindienne Atikamekw Eruoma Awashish
Un repas simple et savoureux
La journée a continué avec un repas simple et savoureux composé d’une soupe de courge avec un pain bannique savoureux, d'une assiette de poulet garni de maïs et de riz sauvage mélangé à du riz blanc. On y avait ajouté un peu de tomate pour la couleur et pour ne pas trop dépayser le goût, je pense. En général, on cuisine ici avec des aliments traditionnels de la culture amérindienne comme les trois sœurs, les trois aliments de base que sont le maïs, la courge et le haricot. On a conclu le repas avec une tarte au sucre sans croûte, fine et savoureuse, garnie d'une boule de crème glacée à la vanille.
Entrevue avec André Michel, artiste peintre et fondateur de La Maison amérindienne
Balade en raquettes, danse, chants, tire et sirop d'érable
Après une petite promenade digestive en raquettes dans le boisé tranquille où ne perçaient que le chant des oiseaux ou quelques joyeux cris d'enfant, nous avons tous participé à une danse rituelle en chantant autour d'un feu où bouillait l'eau d'érable dans deux grosses marmites. Celles-ci, utilisées traditionnellement par les Amérindiens pour faire le sirop, fumaient au-dessus d'un feu où crépitaient de grosses bûches de bois d'érable. De temps à autre, on respirait bien un peu de fumée, mais que c'était bon.
Puis, André Michel, artiste peintre et fondateur de La Maison amérindienne, qui avait aussi préparé le repas, est venu couler la tire d'érable sur la neige fraîche avec un sirop doré et parfumé que nous avons enroulé sur des bâtonnets de pop glacés. Habituellement vous rencontrez là le maître sucrier Albert (malade lors de notre passage), un psychiatre retraité de l'hôpital Sainte-Justine, qui a une approche exceptionnelle avec les enfants.
Contes et légendes amérindiennes
Enfin, nous nous sommes tous retrouvés en famille et avec les amis dans la salle d'exposition Reliques et passages, où une jeune amérindienne dynamique et passionnée nous a conté des histoires amérindiennes. Un autre moment magique qui nous a permis de vivre un peu de cette culture amérindienne, peu ou mal connue des non-autochtones.
La boutique
À la boutique, on peut apprendre son animal totem, acheter des capteurs de rêve, des mocassins, des colifichets, des ingrédients amérindiens et un peu de fourrure.
Il faut compter payer 25$ + taxes par adulte, 15$ pour les 10 ans et moins, 10$ pour les 5 ans et moins, gratuit pour les bébés, pour toutes ces activités incluant le repas. Vous ne savez pas quoi faire cette fin de semaine? Allez à La Maison amérindienne, mais il faut réserver. D
La Maison amérindienne
510, montée des Trente, Mont-Saint-Hilaire
Tél.: 450-464-2500 | www.maisonamerindienne.com
www.maisonamerindienne.com/index.php/expositions/expositions-temporaires
* Reliques et passages par Atikamekw Eruoma Awashish
3 mars au 27 avril 2014
On attend bientôt une exposition de Max Gros Louis (Oné Onti) ancien Grand chef de la nation Huronne-Wendat