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Louis Latour un domaine vinicole bicentenaire

Apr 28, 2015

 

Louis-Fabrice Latour, au centre, lors de la dégustation commentée de Montréal (Photo Don-Jean Léandri)

 

Dirigée par Louis-Fabrice Latour, septième du nom, cette illustre maison bourguignonne dont les origines remontent à plus de deux siècles, reste fidèle à ses principes et conserve sa conception des grands vins de  Bourgogne, alors que d’autres passent au mode séduction des consommateurs états-uniens.

 

Texte et photo Don-Jean Léandri

 

Louis Latour est à la tête de 50 hectares de vignobles  dont 28,63 en grands crus, ce qui fait de son domaine le plus vaste de la Côte d’Or. La maison Latour élabore et commercialise pas moins de 130 appellations chaque année, et possède sa propre tonnellerie depuis 2010.

 

Si le cœur historique de la Bourgogne a été longtemps consacré aux vins  rouges, il a basculé vers les vins blancs comme le démontrent clairement les chiffres du BIVB en 2014 : les vins blancs représentent 62% versus 29% pour les rouges (9% pour les crémants). «On a blanchi le coteau», aurait dit justement le vénérable aïeul de Louis-Fabrice.

 

Lors de cette grande dégustation organisée par Jacques Bélec de Mark Anthony Brands, j’ai trouvé, que les blancs comme les rouges du millésime 2012, affichaient une belle franchise, sans effet de style ni boisé tapageur.  Les blancs aussi bien que les rouges, m’ont séduit d’emblée par leur fraîcheur et je me fais l’écho de M. Latour qui les décrit en deux mots : «élégance et classicisme». Certes, n’y cherchons pas la souplesse des 2009 ni la profondeur des 2005. La majorité des vins dégustés étaient pourtant issus d’un millésime aux conditions météorologiques parfois difficiles, mais comme toujours, grâce au  savoir-faire du producteur la qualité était au rendez-vous, même si la quantité était moindre.

 

Bien que le Domaine produise essentiellement des vins de la Côte d’Or, il est aussi présent à Chablis, dans le Beaujolais, en Ardèche, dans le Var et bientôt dans les vignobles «oubliés» des Coteaux de l’Auxois.

 

On reconnait une grande maison de Bourgogne  à la qualité de ses  vins «entrée de gamme». Chez Latour, on ne lésine pas sur les soins apportés à cette catégorie.                                        

 

J’ai pu le constater par moi-même, ne serait-ce que par leur Bourgogne Chardonnay 2013 (SAQ +00055533  - 19,80$), au nez engageant de prunes jaunes, au palais rond et charmeur, souligné par un trait de fraîcheur. Il en est de même avec la récente appellation régionale, le Bourgogne Gamay 2012 (SAQ +11979242 - 18,30$), au nez expressif de petits fruits rouges mâtinés d’une touche épicée, offrant ce qu’il faut de gourmandise et de fraîcheur.

 

De la vingtaine de vins présentés, j’ai eu aussi le privilège de déguster des vins icônes exceptionnels mais dont les prix donnent le tournis notamment le Bâtard-Montrachet grand cru 2012 (Milllésime 2010: SAQ +11483036 - 327$) et le Chevalier-Montrachet 2012 (446$). Le Corton-Grancey Grand cru 2012 (Millésime 2006: SAQ +11334954 - 102$) quant à lui, évoque pour moi un souvenir particulier au Château Grancey avec le papa de Louis-Fabrice, il y a de cela quelques décennies.  D

 

 

 

 

 

Posté par : debeur
 
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