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Journée Mondiale du Malbec

May 4, 2015

 

 

Quelle belle arrivée du printemps avec la Journée Mondiale du Malbec célébrée à Montréal par le Consulat Général de la République d’Argentine à Montréal.

 

Texte et photos Charles-Henri Debeur

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C'est donc jeudi dernier, 30 avril, que j'ai été à une dégustation animée par Patrick Désy, conseiller et chroniqueur en vins, afin de découvrir différents vins de cépage Malbecs au restaurant L'Atelier d'Argentine, dans le vieux Montréal.

 

Photo ci-contre: Patrick Désy, conseiller et chroniqueur en vins, Nilda Jaime Larsson, Section Commerciale du Consulat Général de la Repúblique d'Argentine et Natalia Machado chef du restaurant L'Atelier d'Argentine

 

Alors voici rapidement mes commentaires, car il y avait huit Malbec et que l'espace risquerait de manquer pour me vider le cœur de tous ces plaisirs.

 

Pour commencer…

 

A Lisa Malbec 2012, Bodega Noemia de Patagonia (SAQ +11517460 - 24,75$), léger côté empyreumatique, beau fruit, net, végétal. On y retrouve une bouche accessible à tous les palais, plein de notes de fruits et de bois mais tout en équilibre. À ce sujet, je dois avouer d’emblée que j'ai été agréablement conquis par un équilibre notable de tous les vins dégustés. Rien de typique ou d’atypique. Vraiment des vins à découvrir pour avoir le cœur net de ce qu'est un vin subtil, nuancé, équilibré et accessible. S'il fallait préciser, j'entends par accessible, un vin qui ne peut décevoir personne ni faire faire de grimaces, car il est bien important de considérer l’ampleur et la différence des goûts quand on s'adresse au grand public. Donc ne craignez rien, vous êtes en présence de valeurs sûres.

 

On continue…

 

Barrel Select Malbec 2013, Bodega Norton (SAQ +00860429 - 14,95$), notes végétales, pointes de rhubarbe et de fraise, astringence moyenne et on peut sentir ce bois de barrique nuancé. À ce prix, jetez-vous dessus.

 

Malbec 2006, Cavas de Weinert (SAQ +11170494 - 21,20$), flaveurs d'épices variées, poivre, bois, fruits noirs, il est plus marquant que les précédents. D'ailleurs au moment de la photo, toutes les bouteilles étaient vides.

 

Malbec Reserva 2012, Bodega Ruca Malen (SAQ +12070962 - 21,05$), significatif du goût marqué des Argentins pour les accents disons forts. Il surprend tant au nez qu'à la bouche et demande un peu plus d'ouverture pour des effluves que j'ai notées trop violemment, je suis ainsi. Cela dit c'est nous qui sommes conquis au final d'avoir eu le courage de confronter nos idées reçues et ainsi découvrir se parfums de cuir, de bonbon, de confiture et d'une astringence à nouveau plus marquée que le précédent. La note finale nous laisse dans un sentiment de réussite à concilier une variété de flaveurs dans une lampée qui d'abord surprend.

 

Malbec 2012, Finca Decero (SAQ +11625743 - 23,80$), revient le bonbon, les fruits rouges, la cerise, une bouche en confiture agréable et réussie, reprise par le poivron et enveloppé d'une astringence semblant accordée expressément pour ce jus.

 

Malbec 2011, Catena Alta (SAQ +10205173 - 50,25$), ça fait un peu plus mal au porte-feuille, mais dans le cas contraire vous découvrirez pourquoi on vend des vins à ce prix. D'entrée on a l'imaginaire qui se dresse de paysages aux décors de noblesse… ça sent et ça goûte ce qu'on imaginerait à une table pas nécessairement accessible à tous. J'aimerais bien voir vieillir ses notes argileuses, boisées, végétales et au fruit poivré enveloppé dans une astringence de bon ton complétant le tout. Vous avez compris qu'on entre dans la dernière dégustation où les marges de prix sont, disons, «nobles»? Mais oui, mais regardez les millésimes...

 

Kinien Malbec 2010, Bodegas Ruca Malen (SAQ +12068352 - 42$), un nez concentré de sa terre natale, de fruits secs encore charnus, du bois clair, neuf, pas déséquilibrant, au poivre subtil encore et accompagnant diverses notes d'épices légères qu'il faut savoir détecter. La bouche se balance au fruit, directement et s'écoule sur le reste de la gamme dans l'évolution de ces moments où l'on sent glisser le divin liquide sur la langue.

 

Malbec Marchiori 2010, Viña Cobos (SAQ +11820080 - 79$), très beau nez, de beurre, de cerise, de prune rouge et une superbe bouche toute en fruits avec des notes de cuir. J'oserais pousser jusqu'à l'adjectif «exhubérant», comme ces nobles qui en font plus pour vous sans tout cacher dans cette subtilité que j'ai mentionnée plus d'une fois déjà. Il vous faudra quand même porter une tuque, car il faut l'attacher avec de la broche, comme on dit; il tient 15,4% d'alcool par volume.

 

Bella Vista 2009, Achaval Ferrer (Millésime 2011 : SAQ +12032632 - 107$), un nez léger bien peu arrogant, des notes végétales et de fruits cuits glissant dans l'ensemble équilibré et surement différent au 2e et au 3e verres. Celui-là vous le partagez entre amis, au chalet, pour célébrer le printemps en découvertes et nouvelles connaissances. Un grand vin de jouisseur! Cela dit, ne vous méprenez pas, moi, à 100$ j'arrête là et ne vais pas plus loin, c'est ma limite imposée par le ministère du revenu! Ha ha ha! En espérant vous avoir convaincus, sortez, il fait beau et n'oubliez pas votre arrêt SAQ avant le souper/diner, car on le sait bien, les Malbecs ont la cote forte avec nous Québécois! Presque autant que le printemps!  D

 

Conférence-dégustation du Malbec argentin au restaurant L'Atelier d'Argentine

 

 

 

Posté par : debeur
 
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