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Côtes du Rhône, Ventoux et Vacqueyras…

Jun 14, 2015

 

Jean Philippe Perrin (Photos Charles-Henri Debeur)

 

Des noms qui ne m'ont jamais laissé impassible!

 

Texte et photos Charles-Henri Debeur

 

Du temps où je faisais mes classes à mon premier emploi de «grand» à la SAQ, ces noms me donnaient toujours des sensations de référence. Leurs nez, bouches et finales me créaient des repères marquants pour l'ensemble de mes expériences, car ni trop chers ni trop grands, ils me permettaient d'accéder au registre supérieur sans vider mon portefeuille. Évidemment, vous me direz que c'était facile avec 40% de rabais comme employé. Certes. Mais cela n'enlève rien à ce que ces produits entre 12$ et l'infini, mais souvent appréciés en deçà des 30$, me permettaient de mieux comprendre en quoi un vin pouvait avoir des qualités surprenantes sous les 15$.

 

Oui encore, tant au portefeuille qu'à l'apprentissage, découvertes et explorations. Cela m'est revenu en mille lors de la dégustation des produits Bonpas, à laquelle j'ai été invité pendant la semaine du Grand Prix. Alors, j'abrège et vous explique de suite, autrement je pourrais m'étendre d'une prose interminable sur les vertus organoleptiques qui semblent être aussi tissées de ce même esprit qui habite la famille qui les produit!

 

aoc Côtes du Ventoux

Grande Réserve des Challières 2013, Bonpas (SAQ +00331090 - 12,95$), un vin rouge à la belle robe lente, pourpre, au nez empyreumatique, épicé et pierreux, me rappelle ce désir d'accompagnement d'un rosbif piqué d'ail et sa branche traînante toute fraîche de romarin! Simple, délicieux et si bien fait, pourquoi mettre mon treize dollars ailleurs?

 

aoc Côtes du Rhône

Grande Réserve des Challières 2013, Bonpas (SAQ +12383352 - 14,95$), un rouge plus riche et soutenu rien qu'au nez mais aussi en bouche avec une belle attaque et structure, alors que je me laisse berner par un sentiment agréablement boisé j'apprends qu'il a vieilli en cuve de béton! Ample et riche, il me fait apprendre le nouveau mot de «surcosité»; c'est pas sucré, c'est une sensation de douceur à l'opposé de ces vins peut-être trop secs ou boisés pour certains. Cela implique une douceur de fruit à noyaux sans du tout être sucré comme tel. Je pense à des fruits noirs et des épices douces et j'ai encore envie d'une pièce braisée à flanc de château dans le Rhône! Le verre qui le contenait sera un des premiers que je viderai pendant le repas suivant la dégustation.

 

aoc Vacqueyras

Grande Exception Silbertus 2012 (et 2013, selon stocks en magasin), Bonpas (SAQ +11676655 - 24,30$), rouge. Coup de cœur! Exhubérant, au nez dense de fruits tranquilles, mûrs, ni acides ni trop doux. Ça sent la région privilégiée à produire des personnalités qui auraient la chance d'un environnement qui fait toute la différence, à bien des registres. Bouche ronde, ample, généreuse, équilibrée qui s'allonge doucement et fait goûter à nouveau, alors que le plaisir ne fait que se confirmer! Pourquoi Bonpas? Parce que c’est le «Bon passage» entre Rome et Avignon, au cœur de la Vallée du Rhône.  D

 

 

Posté par : debeur
 
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