L’érable, source de bonheur

Mar 1, 2020

«Le sirop d’érable a commencé à couler», annonce Serge Beaulieu, président des Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ), «j’ai déjà rempli 30 tonnelets cette semaine, dit-il tout heureux».

Par Huguette Béraud

Photos: Érable du Québec

C’est vrai que l’or liquide du Québec est une source de bonheur. C’est le temps de retrouver le plaisir de notre enfance, les grandes promenades de santé dans les bois, le gros souper dans les cabanes à sucre et le joyeux moment de la tire sur la neige qui donnent lieu à de belles retrouvailles de famille et d’amis.

Le coup d’envoi a été donné, par la PPAQ. Comme chaque année, la presse a été invitée ainsi quelques Ambassadeurs culinaires et autres personnalités de marque pour l’événement gourmand : la Fête de l’érable. Nous avons été reçus dans l’édifice Wilder – Atrium des Grands Ballets, dans un décor digne du dernier film La Belle et la Bête. Magnifique création. Une belle occasion de rendre honneur à tous ces artisans qui nous procurent ce bonheur sucré.

Dès l’abord, nous avons été pris en otage, consenti avec plaisir, par la faconde de Christian Bégin, épicurien, acteur, animateur et réalisateur à la télévision, qui a animé toute la soirée de sa bonne humeur sarcastique.

Dans son discours de bienvenue, Serge Beaulieu nous a rappelé qu’il fallait compter 11 300 acériculteurs et acéricultrices au Québec, 7 400 entreprises, dont le labeur alimente une soixantaine de pays. Une exportation florissante de ce produit naturel qui fait la fierté du Québec.

Par ses racines profondes, l’érable puise une richesse de nutriments loin dans le sol (vitamines, minéraux, acides aminés, acides organiques et 67 polyphénols différents). Il se distingue des autres sucres par ses vertus sur la santé et il est si bon dans la cuisine!

La délicate mission de réaliser le repas a été confiée à trois chefs talentueux. Ils nous ont prouvé que le sirop d’érable et ses dérivés avaient leur place sur nos tables gastronomiques et chez nous, en concoctant de très beaux plats mettant en valeur ses vertus alimentaires.

• Deux entrées pour débuter : Potage de lentilles rouges à l’érable, quenelle de ricotta, pistaches et herbes fraîches, par Olivier Perret, un potage délicat, soyeux et doux comme de la châtaigne, rehaussé par la quenelle qui venait lui apporter du relief.

Elle a été suivie d’un Tataki de thon Albacore, émulsion érable et miso, poireaux, riz sauvage soufflé et caviar de truite, par Marc-André Royal. Une généreuse portion, très bien présentée, qui aurait mérité d’être moins relevée.

• Le plat principal : Pithiviers de cailles, champignons shiitakes, érable et foie gras, sauce au Charles-Aimé Robert (vinification de sève d’érable, vieilli en fût de chêne), à été réalisé par le chef Jean-Claude Chartrand, qui, emporté par sa générosité, nous a servi une portion gargantuesque. Un petit bémol, le feuilletage n’était pas assez cuit à l’intérieur. On lui pardonnera, car l’ensemble était réellement très bon.

• Le dessert a été réinventé par Sœur Angèle et l’équipe de Dansereau traiteur : Tarte à l’érable et rosettes du couvent. Les convives n’ont pas manqué de chahuter Sœur Angèle sur le nom du plat, tout en se sucrant le bec.

Et juste avant le repas, nous avons eu la surprise d’écouter les voix célestes des Petits Chanteurs du Mont-Royal.