Salut Jules!
La photo de Jules Roiseux ci-dessus, a été prise par Marguerite Houle à l'été 2004
Le 20 octobre 2004, notre ami à tous, Jules Roiseux, nous quittait pour le grand repos. Ce fut un coup dur pour tous et pour le milieu du vin en particulier. Dieu seul sait le nombre incroyable d'amateurs et même de professionnels, dont certains sont connus aujourd'hui, qui sont passés par son école.
Par Thierry Debeur
Jules Roiseux ou Maître Jules, comme on l'appelait familièrement, était un monument pour le vin : Ambassadeur du vin au Québec, Officier de l'Ordre du Mérite agricole français, sommelier, conférencier, Meilleur sommelier du Québec en 1963 et Premier sommelier du Canada en 1981, chroniqueur aux émissions télévisées "Vins et Fromages" et "Salut bonjour", auteur de plusieurs ouvrages comme" à la découverte du vin" (1981), "Les vins et les plats d'accompagnement" (1990) ou "Les Fromageries par quatre chemins" (2002), et collaborateur aux Éditions Debeur, il était aussi membre d'innombrables confréries vineuses.
Le 20 octobre 2004, notre ami à tous, Jules Roiseux, nous quittait pour le grand repos. Ce fut un coup dur pour tous et pour le milieu du vin en particulier. Dieu seul sait le nombre incroyable d'amateurs et même de professionnels, dont certains sont connus aujourd'hui, qui sont passés par son école. Jules était un grand communicateur, un conteur né. Ce qui explique son succès lors de ses conférences et de ses chroniques à la télévision. Générosité, simplicité, convivialité, amitié, humour, voilà des mots qui pourraient le décrire avec une certaine exactitude.
On ne s'ennuyait jamais avec Jules. Il se passait toujours quelque chose. Il avait tant à raconter. Et jamais de méchanceté. Critique, oui, mais gentil ! Et puis il prenait de la place le bon Jules. Lorsqu'il entrait quelque part, l'ambiance changeait rapidement. Tout devenait rassurant, riche de plaisir et d'excitation. Qu'on était donc bien avec lui !
Collaborateur fidèle et régulier aux Éditions Debeur pendant plus de 16 ans, il nous manque encore aujourd'hui. Son dernier mandat fut de réaliser un Mini-guide des fromages du Québec pour le Guide Debeur 2005, ainsi qu'un choix de vins pour le guide Le Petit Debeur des vins 2005, une autre de nos publications. Jusqu'au bout, il a travaillé et retravaillé ses textes, acceptant nos demandes de correction sans jamais se plaindre du mal qui le rongeait: le cancer. Une attitude noble et fière devant la mort, un modèle, un exemple pour nous tous.
Quelque temps avant son décès, je lui ai rendu une visite amicale. Avant de le quitter, je lui ai demandé quel serait le conseil qu'il aurait à donner à un jeune qui débute dans la vie. "Oser !, dit-il sans même réfléchir, celui qui ose gagne !" Ce fut la dernière fois que je l'ai vu.
Merci Jules, merci d'être entré dans nos vies. D
