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Une situation bien triste pour tout le monde

Feb 27, 2013

 

Chef Francis Lallmann (Photo Montréal en lumière)

 

Par Thierry Debeur

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- «On n'est pas très content avec la présentation de vos plats. Je pense que nos invités vont être insultés avec votre présentation. C'est le président qui m'a demandé de vous dire ça». Ce sont les propos qu'aurait tenu Germaine Salois, responsable du volet gastronomie du festival Montréal en lumière (MEL), lors d'une altercation, vendredi dernier, avec le chef argentin, Francis Mallmann, président d'honneur du volet gastronomique de Montréal en lumière, peu avant la tenue du premier des deux repas du président.

 

Sous le coup de l'émotion, le chef Mallmann a twitté sa frustration sur internet, puis a rapporté les supposés propos de Germaine Salois, dans la chronique de Philippe Molé à l'émission de Joël Lebigot, à Radio Canada, samedi matin. L'histoire a été reprise le jour même dans un article de lapresse.ca qui a mis le feu aux poudres sur Twitter et sur Facebook toute la soirée. Puis, d'autres médias ont renchéri les jours suivants.

 

Tout le problème vient donc de ces quelques mots malheureux qui ont froissé le chef. Francis Mallmann. A-t-il bien compris? Était-il fatigué? Ce sont des hypothèses qui ont été largement soulevées. Tout le monde y est allé de son commentaire. Tout le monde? Non! Germaine Salois n'a jamais rien dit à ce sujet. Partant du principe que si elle n'a rien à se reprocher, il n'y a aucun problème à dire la vérité, j'ai laissé un message sur son répondeur téléphonique. Tentative laissée sans réponse. J'ai alors appelé Greg Kitzler, directeur des communications du MEL à qui j'explique que j'offre à madame Salois, la tribune du guide Debeur, car n'ayant que les dires du chef Mallmann, il serait tout à fait normal que madame Salois puisse s'exprimer à son tour. Monsieur Kitzler me rappelle en soirée pour dire que Germaine Salois me remercie pour cette délicate attention, mais qu'elle est trop occupée avec les chefs et les activités du MEL pour me parler. Et puis elle désire aussi passer à autre chose.

 

Il s'agirait, selon le chef Jérôme Ferrer, qui a assisté à l'altercation, d'un déplorable malentendu, peut-être dû à la différence de culture, de la langue ou tout simplement de la fatigue. Rien de ce qui a été dit ne justifiait, selon lui, un tel dénouement. «Il y a maintenant deux personnes qui doivent être bien malheureu­ses», conclut le chef Ferrer.

Il est regrettable qu'une telle situation n'ait pu être réglée entre adultes raisonnables avant d'être diffusée sur la place publique. Il n'est pas de situation si compliquée que l'on ne puisse la solutionner en se parlant et surtout, en s'écoutant.  D

 

 

 

Posté par : debeur
 
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