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Faut-il un dictionnaire pour lire un menu ?

Oct 16, 2013

 

 

On oublie trop souvent que la carte, ou le menu, est l’outil de vente du restaurant et le vendeur, c’est celui ou celle qui vient prendre la commande


Opinion par Thierry Debeur

 

- Auriez-vous un dictionnaire s’il vous plaît ? C’est pour comprendre le menu.

 

Revenu de sa surprise, avec un petit sourire, le serveur se propose alors de nous expliquer ces mots nouveaux, ces noms d’aliments méconnus, voire inconnus. Et cela arrive de plus en plus souvent dans les restaurants dits tendance.

 

Faut-il apporter son dictionnaire aujourd’hui pour comprendre le menu. Encore que ces mots n’y figurent pas toujours. Reste alors Internet. Quoique ce qu’on y trouve est quelquefois ambigu. Mais, bon !

 

Voici quelques termes qu’il m’est arrivé de lire sur une carte de restaurant. Essayez de les comprendre avant de lire la définition:

 

Edamame : sorte de fève japonaise ou fève immature de soya.

 

Eringii : champignon d’Asie, appelé pleurote du panicaut (pleurotus eringii), tendre et délicieux avec un petit goût d'amande. Il facilite la digestion.

 

Taro : aussi appelé "madère", "chou chine" ou "dachine", est un tubercule alimen­tai­re des régions tropicales produit par des plantes de la famille des Aracées, comme le faux philodendron. (source : Wikipédia)

 

Sumac : épice du Moyen-Orient, au goût acidulé, le plus souvent utilisée en poudre, qui peut remplacer le citron dans plusieurs recettes à base de poissons ou de fruits de mer.

 

Et ceci n’est qu’un tout petit aperçu de cette mode, un peu snob, de vouloir intriguer à tout pris par des mets exotiques, voire inconnus. Remarquez, je n’ai rien contre, si cela peut apporter un plus à l’expérience gastronomique. Mais il faudrait alors donner une courte explication dans le menu lui-même. Car il arrive fréquemment que le serveur ou la serveuse ne sache pas aider le client. « Attendez, je vais demander au chef ! » Bon ! (soupir)

 

On oublie trop souvent que la carte, ou le menu, est l’outil de vente du restaurant et le vendeur, c’est celui ou celle qui vient prendre la commande. Si l’on exige de ce dernier une connaissance parfaite du menu et un talent incontournable pour nous vendre la marchandise, il doit en être de même pour son outil de travail principal, le menu. Il faut que celui-ci soit clair, précis et compréhensible.

 

On n’oubliera pas que le menu est un contrat qui lie le restaurateur et le client, au même titre que l’affichage public. Il doit donc être à la fois facile à lire et à comprendre. De plus, commercialement parlant, il devrait être aussi attrayant, convivial, simple et agréable que possible. Et enfin comporter des items qui sont encore en vente au moment de la prise de la commande. Ceci devrait être particulièrement observé pour la carte des vins. De toute façon, avec les imprimantes et les ordinateurs, il est très facile aujourd’hui de les modifier et de les mettre à jour avant le service. Pis encore, c’est lorsque le serveur n’a pas été informé des changements apportés au menu. Ou encore que la description de mets ne correspond pas à ce qui vous est servi. Mais ceci est une autre histoire.

 

C’est dans le détail que l’on reconnaît l’excellence !  D

 

 

Posté par : debeur
 
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