Nicola Travaglini, aliments fins

Sep 1, 2014

Le chef Serghei Zabughin dans sa cuisine ouverte sur la salle à manger

À la fois épicerie fine méditerranéenne, resto et café, repas prêt à emporter, soirée V.I.P. et cours de cuisine italienne. Situé près du marché Jean-Talon, cet établissement qui sort de l'ordinaire, nous a été chaudement recommandé par Sœur Angèle Rizzardo, chef, auteur et animatrice radio et télévision bien connue.

Par Huguette Béraud et Thierry Debeur

Photos Debeur

Les vitres sont habillées d’étagères où l’on trouve des produits d’épicerie fine. Le décor du magasin est moderne et chaleureux. Quatre grandes tables hautes entourées de chaises hautes de couleur meublent le centre de la boutique qui se termine par une cuisine ouverte. Tout autour de nous sur les rayons des sachets de pâtes alimentaires, des conserves d’olives, des bocaux de champignons, de légumes marinés, de tomates, des huiles, des vinaigres, des balsamiques, des confitures, des épices et puis aussi un long comptoir de croissants, de pâtisseries, de pizzas, etc., toute l’Italie et ses aromes. Les mets préparés à emporter sont congelés.

Photo de droite: Nicola Travaglini, copropriétaire, Serghei Zabughin chef des cuisines et Soeur Angèle, chef, auteur et animatrice radio et télévision

Photo ci-dessous: Soeur Angèle Rizzardo présentant une bouteille de vinaigre de Mondène

Au début du repas, Nicola Travaglini, l’un des propriétaires, nous a raconté avec un bel accent coloré italien, l’histoire de la tomate, celle des pâtes, de l’huile d’olive, des Romains, le meilleur bœuf, le meilleur porc, les meilleures coupes de viande de bœuf, l’origine des saucisses... Une véritable source d’anecdotes sur les aliments italiens et leur provenance

Toute la nourriture de ce resto-épicerie italien est biologique. Le second propriétaire, Monsieur Basilic, possède une ferme où il fait pousser tout ce dont ils ont besoin, jusqu'à des tomates bio Ricciatell dont les graines italiennes sont plutôt rares. Ce sont des tomates très douces, car elles sont cueillies bien mûres. Nous avons mangé des antipasti: tomate Ricciatell à l’huile d’olive pure, pain au maïs «altamara» (il peut se garder jusqu'à 10 jours), mozzarella di Buffala fraîche avec une figue au sirop, du fromage pecorino à la truffe noire, du saucisson à la truffe, du salami et du basilic. Le chef Serghei Zabughin, est venu à notre table pour découper des pâtes linguini «guitare», une feuille de pâte fraîche par personne. Il étale sa feuille de pâte sur un instrument avec des cordes de métal (la guitare), saupoudre de semoule, passe le rouleau, ajoute une feuille de pâte, saupoudre, passe le rouleau, et ainsi de suite jusqu’à ce que les linguini se détachent de la guitare. Pendant qu’elles séchaient un peu, il nous a montré comment faire cuire des pâtes sans eau dans une préparation de tomates fraîches. Il fait cuire des tomates écrasées pendant 10 minutes, ajoute deux grosses gousses d’ail du Québec et des feuilles de céleri bien blanches puis il jette ses pâtes dedans durant 4 minutes. Les linguini ont été servi cuit seulement avec de l’huile d’olive de qualité supérieure.

Photo de droite: Pâtes fraîches «à la guitare» faite par le chef Serghei Zabughin

Photo ci-dessous: Pâtes cuites dans la tomate fraîche Ricciatell

En dessert, nous avons dégusté un semifreddo monté à la crème de lait en deux versions, l'une au chocolat, léger pudding, confiture de singe (ananas et banane) et l’autre à la vanille. Vraiment très bon. Le repas s’est terminé par un excellent café espresso et un mocchiato (plus fort qu'un capuccino, le mocchiato est un espresso surmonté d'une couche de lait fouetté sur laquelle on peut quelquefois faire des dessins).