Maison Christian Faure, une entreprise de passionnés

L'équipe de la Maison Christian Faure devant la boutique et l'école (Photo fournie par la Maison Christian Faure)

Notre philosophie n'est pas le prix, mais faire bon et montrer le savoir-faire.

Par Thierry Debeur et Huguette Béraud

Photos Debeur

Ils ont ouvert leur établissement le 1er août 2013. Constat après un an: «nous sommes très contents. Nous avons une très belle clientèle, les Montréalais nous le rendent bien. Nous bénéficions d'une augmentation mensuelle de 15%. Et puis, notre équipe est vraiment formidable!»

Ainsi s'exprime Christian Faure, Meilleur ouvrier de France Glacier, propriétaire avec son épouse Pamela Bakalian, de la Maison Christian Faure, une pâtisserie offrant un snack de luxe et abritant une école haut de gamme de pâtisseries françaises. Ils sont installés dans une bâtisse historique, en bordure de la place Royale, de l'autre côté du Musée Pointe à Callières, dans le Vieux-Montréal.

«On cherchait un bâtiment à réhabiliter où l'on pourrait accueillir une pâtisserie et une école de pâtisserie, explique Christian Faure. On fait du snack seulement le midi. On offre un plat et un dessert, plus une boisson. On travaille beaucoup en fonction des créneaux horaires. S'il y a un moment creux, on cherche quoi faire pour l'exploiter. Nous ne faisons pas de mono produit, on fait tout, et avec passion. Notre viennoiserie est fraîche chaque jour. Notre philosophie n'est pas le prix, mais faire bon et montrer le savoir-faire.»

Le parcours de Christian Faure est impressionnant, il a travaillé pour les plus grands de ce monde. Leur boutique est à son image, un véritable bijou de créativité. Elle est belle, conviviale, lumineuse et renferme des trésors délicieux.

L'école professionnelle de pâtisserie, de chocolaterie, etc., est installée à l’étage.

Une session coûte 22 000$ pour 800 heures de cours, c'est le moins cher sur le marché. Chaque mois, un Meilleur ouvrier de France (MOF) vient donner un séminaire dans sa spécialité. On s'engage à donner une éducation prestigieuse. Un cours ne compte pas plus de 8 étudiants. Cela permet un meilleur contact et un meilleur résultat. Pendant les 6 mois de formation, les étudiants rencontreront 6 Meilleurs ouvriers de France plus un spécialiste du pain comme James McGuire. Ce dernier est friand d'histoire et débordant d’anecdotes sur la gastronomie.

Les étudiants de l'école, doivent faire chacun un projet de fin de cours, comme monter un dossier pour une demande de prêt avec la Banque Desjardins. Un pâtissier doit être complet et savoir tout faire. En plus de la formation, on y enseigne qu'un employé doit rapporter un chiffre d'affaires égal à 10 fois son salaire. On enseigne également ce qu'est un «food cost».

«Il faut aimer ce que l'on fait et bien le faire, car ce qui vaut la peine d'être fait, vaut la peine d'être bien fait, conclut Christian Faure. Il ne faut pas que cela soit difficile d'entrer au travail, si on n’aime pas ce qu’on fait, il vaut mieux changer de métier. C’est une tâche passionnante. Si on peut transmettre aux jeunes son savoir et la qualité de ce que l'on sait, on ne va jamais mourir!»  D

Photo ci-dessus à droite: Boutique de la Maison Christian Faure (Photo fournie par la Maison Christian Faure)