Union Libre, le premier cidre de feu élaboré au Québec
De gauche à droite sur la photo: Rémi Fillion, Martine St-Onge, Anoushka Bouchard, François Busque et Jérôme Ferrer; lors du lancement au Café Birks jeudi 17 octobre 2013 dernier (Photo Charles-Henri Debeur)
C'est clair, on aime, on ne rechignera pas, ce «nectar» est délicieux. Union libre de par son innovation nous ouvre de nouveaux horizons!
Texte et photos Charles-Henri Debeur
Je ne sais pas si c'est l'approche de l'hiver qui me lance dans toutes sortes d'élucubrations ou la belle visite se trouvant au Birks Café, sise à ras le square Philipps. En tout cas, cette année au Québec on dirait que l'automne c'est la saison des grands événements. On en a eu assez de cette maudite année 2013, mais elle se dirige vers une belle clôture!
J'ai donc trouvé de l'autre côté de la clôture des cidres de glace... un cidre de feu! Bon, n'allez pas croire que je suis sur une nouvelle dérape, non, on parle réellement d'un cidre de feu nommé Union libre. L'opposition des genres de glace et de feu n'est qu'au niveau de la température. La cueillette se fait normalement, le pressage aussi, mais c'est ensuite que cela diffère. On concentre le moût par la chaleur (alors que «de glace» on concentre le sucre, car le gel isole l'eau du sucre).
Au niveau du goût alors? Et bien, j'aime! C'est clair, on aime, on ne rechignera pas, ce «nectar» est délicieux. Union libre de par son innovation nous ouvre de nouveaux horizons. J’ai eu cette image... au Portugal, vous avez le Porto, puis vous avez le madère. Et j'adore les deux, car dans la vie rien n'est ni noir ni blanc, mais tout en tons de gris savoureux. Idem pour le cidre de glace et le cidre de feu.
Vous retrouverez en bouche des notes de fruits cuits, denses, aigres-doux parfois, mais confits et sucrés dans l'ensemble. Une bouche toute en «vibrance», oui, ils peuvent bien s'en vanter. Je n'ai pu savourer toutes les bouchées préparées par Jérôme Ferrer pour l'occasion (je couvre trop d'action pour votre plaisir – et le mien, OK – et suis donc arrivé un peu tard). Mais j'eus au moins le plaisir d'apprécier l'assemblage très agréable d'une bouchée de foie gras où tenaient un coulis et une pointe salée. L'idéal avec ce jus des dieux d'ici!
«À titre de premier producteur du cidre de feu, nous sommes fiers d'avoir initié et contribué à la création d'un nouveau fleuron québécois», a déclaré Anouschka Bouchard, une des quatre propriétaires du domaine.
