Le célèbre musée Grévin Paris a fait un petit : Grévin Montréal

Apr 18, 2013

Jacques Cartier, Jean Drapeau, ancien maire de Montréal, René Lévesque, ancien premier ministre du Québec et Sieur de Maisonneuve

Ouverture vendredi 19 avril 2013.

Le musée Grévin (qui avait ouvert en 1882 à Paris) vient de faire son premier petit à Montréal. Où? Au 5e, 6e et 7e étage du Centre Eaton qui renaît. Une initiative fantastique qui attirera de nombreux Québécois et les touristes de passage chez nous.

Par Huguette Béraud

Photos CharlesHenriDebeur.com

Mais pour les gourmands, l’autre bonne nouvelle c’est que le chef Jérôme Ferrer et son ami Francis Reddy viennent d’ouvrir, à côté de la boutique du musée, le Café Grévin par Europea: un resto boutique à l’ambiance de bistro parisien. On y sert des petits déjeuners à la parisienne, des boîtes à lunch, des salades repas à dévorer sur place ou à emporter, une restauration rapide au comptoir, un rayon boulangerie (pour faire de bons sandwiches) et le summum, de fines pâtisseries œuvres du grand chef pâtissier Jean-Marc Guillot, meilleur ouvrier de France et champion du monde de pâtisserie. Une belle halte gourmande servant des produits de qualité.

Grévin Montréal ou l’Art du vrai-semblant

L’espace est immense, aménagé comme un labyrinthe rempli de surprises, sur trois niveaux reliés par des escaliers mécaniques dynamiques, accrochez-vous! Les sombres couloirs débouchent sur une rivière d’étoiles aux couleurs changeantes tombant du plafond, c’est féérique. Une bonne préparation à une première galerie de miroirs où se déroule le Palais des saisons, des projections surréalistes nous plongent dans un monde imaginaire, on se croirait parfois dans le film le Grand Meaulne. Puis, commence la visite, et là on ne sait plus si on fait face à un personnage de cire ou à un spectateur figé par la surprise. C’est à la fois amusant, hallucinant, gênant et confondant. Les personnalités fixées dans la cire sont tellement humaines que leur regard nous trouble. Les sculpteurs ont fidèlement respecté la grandeur, la couleur de la peau, les vêtements, et les attitudes des sujets. Les plaques les identifiant nous donnent leur date de naissance.

On y croise Diane Dufresne, Garou, Ginette Reno (elle posait à côté de son double), Jean-Pierre Ferland. Gilbert Rozon, Stéphane Rousseau et Franck Dubosc nous attendaient dans un décor de salle à manger à l’envers où tout était fixé au plafond. Rock Voisine, Yves Duteuil, Roy Dupuis, Gilles Vigneault. Une petite halte pour savourer une coupe ou deux de champagne Deutz. Puis viennent les gens d’état, la Reine d’Angleterre (toute petite), Barak Obama, Trudeau, Lévesque, Drapeau. Auxquels succèdent Einstein, Hitchcoch, le frère André (tout petit lui aussi).

La partie historique présente la découverte du Canada avec Samuel de Champlain, Jacques Cartier, Jean Talon, Jeanne Mance, Marguerite d’Youville, des chefs indiens connus, des religieuses, etc. À cette étape, dans un décor de fête foraine, sous l’œil d’Indiana Jones ou du Petit Prince, nous avons dégusté de petits délices créés par le chef Jérôme Ferrer : Pétoncle yuzu avec purée de mangue; Lapin glacé en cuillère et sa pipette de moutarde à l’ancienne Maille montée à l’huile; Croûton au concassé de tomates confites à la moutarde de Dijon Maille; Lolipop parmesan et fromage frais au pesto et des Vermicelles et canard laqué présenté en boîte et baguette. Nous avons traversé une patinoire occupée par des joueurs de hockey célèbres en compagnie de Charlebois et de Joannie Rochette, notre championne olympique.

L’atelier découverte Grévin

L’atelier découverte Grévin nous montre le travail de sculpture et des bornes interactives permettent au visiteur d’assister à sa propre métamorphose sur des écrans. L’apothéose… la plus grande des salles, au décor d’or genre Versailles rococo, est réservée aux artistes de cinéma, chanteurs, musiciens, etc. Il y avait tellement de monde que tout à coup on se trouvait nez à nez avec Angelina Joly, Brad Pitt, Mickael Jackson, Céline Dion, Al Pacino, dans une ambiance glamour, genre festival du film à Cannes, où on pouvait jouer à qui reconnaîtrait le plus de gens célèbres, car la plupart des personnages de cire avaient leur homologue bien vivant sur place.

La visite se termine dans la boutique du musée où sont en vente une foule d’objets reflétant le show-business. Et, c’est le moment d’aller reposer ses pieds au Café Grévin par Europea, pour se remettre de ses émotions en mangeant de bonnes choses. Ce soir-là Bernard Pivot (le vrai était attablé avec des amis).